lundi 16 mars 2015

El Mozote et Perquin 16 mars

C’était un 11 décembre, en 1981, je fêtais la fête de ma grande fille. Pendant ce temps dans le petit village d’El Mozote, près de la frontière du Honduras le régiment Atlacati, de 600 soldats, réunit les habitants du village pour soit disant un examen médical. Ce qui suivit, pas besoin d’entrer dans l’atrocité des détails, fut le plus grand massacre de la guerre civile au El Salvador. Il y eut plus de 1000 victimes dont 420 enfants, et une seule personne survécu au massacre : Rufina Amaya Marquez, pour témoigner de l’horreur. Des fosses communes contiennent les restes des victimes et des plaques sur l’église sont le seul souvenir de ces enfants, dont le très dangereux révolutionnaire Conception Sanchez âgé de trois jours. Aujourd’hui la vie a repris mais de vielles photos rappellent les événements.

Pas facile d'aller à Mozote

Près du village, un monument commémoratif à la paix rend hommages à de grands pacifistes  de l’histoire. Gandhi, Mère Térésa, N.S.J.C., Jean-Paul II, Martin Luther King, Mgr. Romero et Saint –François d’Assise.

La ville de Perquin était le château fort du mouvement révolutionnaire FMLN. Dans le village un petit musée complaisant à la révolution rappelle les hauts faits d’armes de la résistance héroïque du peuple. Simple avec des photos, des affiches de propagandes, des armes autant de provenance socialistes qu’américaines; on y voit un vieux AK-47, des lances missiles et les restes d’avions et d’hélicos américains abattus par la guérilla. Le guide du musée, un des derniers vrais, et un visiteur qui a passé vingt ans de sa vie dans la guérilla nous rappellent que si la paix des armes est revenue, celle des cœurs est encore loin pour certains. Surtout que le FMLN est aujourd’hui au pouvoir et couche avec les élites pour se partager le pot et l’argent du pot.

Musée de la révolution

Il est facile de s’indigner devant les massacres islamiques, mais après les camps nazis, le goulag, le Vietnam, toutes les atrocités commises en Amérique Latine au nom de la liberté, de quoi le québécois se souvient-il? De la dernière victoire du Canadien!

1 commentaire:

Lise DO a dit…

Tristes et abominables, ces guerres civiles ! Vrai, le Québec est une contrée trop gâtée par le sort pour se souvenir de mieux que la victoire du Canadien...Au moins, en notre faveur, on fait notre part pour accueillir tous ces déportés souffrants de guerres injustes.