Léon, le 22 mars

L’ombre de Sandino ne réussit pas à rafraichir ce dimanche caniculaire. Que faire d’autres que de s’assoir au parc pour regarder la parade. Le matin, la cathédrale déborde de monde, et dans le parc on observe trois types de faune. Les gringos semblent les plus nombreux, et la bandera rouge et noire des sandinistes qui flotte au milieu du parc ne semble pas les déranger, seul un vendeur de cocins à qui on n’adresse pas la parole, c’est une erreur, on devrait poliment lui dire: no, gratias, retrouve la ferveur révolutionnaire et nous dit «Go Back Home». Une population plus indigène, plus pauvre déambule lentement ne sachant que faire, d’autres plus endimanchés attendent la sortie de la messe avec les vendeurs ambulants.

En après-midi le spectacle est différent. Le devant de la cathédrale est transformé en parking de luxueux camions, et les gens qui en sortent pour pénétrer dans l’église semblent d’une autre classe sociale. Une camionnette de fleurs nous fait réaliser qu’il s’agit d’une funéraille, et certainement pas de celle d’un des vieux révolutionnaires qui gardait encore hier le pathétique palais des souvenirs qui n’intéressent plus personnes. Non Daniel ne viendra pas aujourd’hui. Demain peut-être????

Un vieux monsieur, et une jeune dame avec une petite fille occupent la table voisine. Un vieux Somoziste? Lui seul sort et entre dans l’église. À la fin de la cérémonie le restaurant s’emplit de locaux bien habillés, certes pas les plus pauvres du coin et d’autres s’engouffrent dans les 4X4 qui les attendent. Pas facile de se faire une idée juste de la politique centre américaine.

La dictature de droite appuyée par les américains était horriblement injuste, mais la révolution à déchantée et n’intéresse plus que les dinosaures en voie d’extinction. Au moins au Québec et au Canada c’est clair. Le ciel est bleu et l’enfer est rouge et même les plus durs caribous sont pour le canadien.

Une des familles très riche du Nicaragua (amie du Président Daniel Ortega!)

Plus ça change plus c'est pareil, ici on dit que le président (ancien révolutionnaire) ne s'occupe que d'amasser de l'argent pour lui et sa famille..
http://www.liberation.fr/monde/2014/05/25/nicaragua-la-diablesse-et-le-president_1026430

http://www.lecalj.com/2013/02/27/nicaragua-le-sucre-amer-fevrier-2013/