Comme toute l’histoire
du pays, ce coin fut marqué par les sauts d’humeur de mère nature. Il y a 85 000
une éruption gigantesque a laissé un lac de forme ovale, 18 km par 8 km, et de
plus de 300 mètres de profondeur. Entouré de montagnes l’endroit est magique,
d’une rare beauté mais au XVI siècle un autre désastre frappa ses rives
habitées en grande partie par une population venant du Mexique, les Tz’utujil.
En 1524 les Espagnols arrivèrent et au
XX un autre cataclysme, qui lui toucha les principaux villages bordant ses
rives, le tourisme.
En petit bateau, on
part pour une excursion de quatre villages. Le premier, San Marcos la Laguna,
est peu développé et n’est pas encore un piège à tourisme même si quelques gourous
de tous genres ont établi de petits commerces de douce extorsion. Mais ce sont
les occidentaux qui se payent ses séjours «hippies» et la population autochtone
vit pauvrement à coté sans trop en tenir compte, même si Jéhovah y a installé
une succursale.
Merci les gars, les petits enfants étaient bien contents du jouet |
À San Juan,
déjà les tuk-tuk nous attendent et on descend entre les boutiques de peintures
et d’artisanat, ce jour-là la population est occupée par une grande fête et ne
vit pas pour les gringos qui descendent des nombreux petits bateaux accostant
sa rive mais pour recevoir Monseigneur qui daigne honorer de sa présence un si
petit bourg pour y célébrer l’inauguration d’une nouvelle église.
C’est le
Québec de mon enfance avec les enfants de chœur en soutane rouge et surplis
blancs. Pure coïncidence pour sûr, les traits et la couleur de la peau de
l’invité de marque ne laisse pas soupçonnés ses origines Mayas. On regarde la
préparation du banquet, mais heureusement le temps ne nous permet pas de participe
au festin.
San Pedro est déjà envahi
par les commerces. On tombe sur une richissime construction, un hôtel de luxe,
non, une église baptiste. Dans toute la ville des inscriptions sur les murs
laissent voir la mainmise des églises évangéliques dans le coin. Là aussi on
tombe sur une procession, mais c’est celle des gringos-motards.
Santiago
Attilan est un gros bourg commercial où une quantité astronomique de boutiques
nous attendent. Ne nous laissons pas tromper par une grosse boite de carton
identifié «made in China», l’artisanat est local. Mais comment font-ils pour
vivre avec tant de boutiques?
1 commentaire:
Que de belles couleurs vous nous faites voir avec ces boutiques d'artisanat et de denrées de toutes sortes !
Ça nous change du blanc de titane de cet hiver...Vous avez rien manqué, sauf un mois de février record en froid ! Aucun regret pour vous, ça c'est certain...
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