dimanche 25 mars 2012

Iruya, le 24 mars


Tout à côté, seulement 70 km et pourtant c’est à trois bonnes heures d’autobus, à vol de condor cela doit être 25-30 km. Pourquoi diable aller accrocher un village à une falaise en 1752, certainement pas pour la fertilité des terres de roches du coin, alors pourquoi? Sinon parce que c’est beau, on se répète mais les paysages sont splendides.

On doit faire tous ces chemins

La route serpente en grimpant des collines, terres de broussailles et de roches, pas les Pays d’En Haut, de la roche, juste de la roche, à peine une petite place pour un cactus chétif entre 1000 roches. Dans l’autobus bondé, touristes et premiers habitants allant d’un minuscule village à l’autre, heureux de s’arrêter dans une foire au milieu de rien. 

Puis on atteint 4 000 m d’altitude et on commence à redescendre vers les nuages, la route s’accroche aux flancs des montagnes, on descend en faisant S après S, quand on regarde le fond de la vallée, il me semble qu’un parachute serait un moyen de transport beaucoup plus approprié et sur pour y arriver qu’un autobus qui se faufile entre les précipices et une rare auto rencontrée.
On atteint presque le fond et une immense falaise lisse me rappelle Manic-5, je deviens créationniste car je ne peux croire que le ridicule ruisseau (de loin) qui coule ici ait pu creuser une telle gorge.

 

Le village en soi convient plus aux ânes, aux mulets et aux lamas qu’aux bipèdes, les petits sentiers en roches rondes qui servent de rues en grimpant la falaise ne sont pas commodes, il faut lever les veux pour apprécier le coin, et alors la magie opère. Laissons l’image parler…..


Photos

2 commentaires:

Paul-Yves a dit…

Lorsque je regarde les photos, je me souviens des hauts le coeur de Françoise sur une route sinueuse près du lac Marie-Lefranc. Il faut croire qu'elle devenue plus robuste au mal des transports. Ou l'auteur ne dit pas tout!

Paul-Yves

Francoise a dit…

OH que tu as raison Paul-Yves, depuis que je suis dans le nord de l’Argentine je pense à cette journée mais la route du lac Marie-Lefranc n’est rien à côté des routes ici. Effectivement l’auteur ne dit pas tout… je me renseigne toujours avant de prendre l’autobus et aussitôt que l’on me dit «ça tourne» je n’écoute pas si c’est un peu ou beaucoup je prends ce qu’il faut en plus ici la médication pour à peu près tout:«Feuilles de coca»
Demain nous partons pour la Bolivie et j’ai demandé ma fameuse question, le type m’a dit: la route est toujours droite, comme ici on doit toujours se renseigner plusieurs fois, je repose la question et il me dit euh.. bien les premiers 20 kilomètres ça tourne beaucoup mais après c’est un charme, alors je sais quoi faire pour ne pas renouveler l’expérience du lac…