lundi 31 janvier 2011

En quittant Battambang - 30 janvier


En terminant notre déjeuner on laisse entendre que l’on quitte l’hôtel bientôt et que la note devra être envoyée immédiatement à la réception. On nous remet alors, un petit cahier d’école primaire, ou est inscrit à la main et de façon très ordonnée toutes nos dépenses de restauration depuis 2 jours. Lentement le commis à la réception prépare notre facture et accepte un chèque de voyage comme paiement, après avoir demandé une photocopie de passeport. Normal.
Mais voilà que le gérant rapplique et explique qu’Il faut aller le changer à la banque et que les banques sont fermées le dimanche. Même si le chèque est déjà signé, pas de problème selon lui. On finit par acquiescer à sa demande et on le paye en cash, puis volteface il nous remet l’argent et reprend le chèque...
Spectacle de voir le chargement des bagages dans l’autobus, de gros sacs de toutes sortes s’entassent dans la soute avec nos bagages. On était supposé avoir un autobus VIP qui ne ferait pas d’arrêt en chemin, la run de lait commence. La seule différence entre le bus à 5$ et le VIP à 6$ semble être 1$.
Petite émotion quand descendu pour aller aux toilettes, comme presque tout le monde je vois l’autobus partir……Après quelques mots tirés de mon enseignement religieux je vois Françoise assise dans l’autobus,…. l'autobus tourne le coin de rue et va stationner en face.
Pour une fois à notre arrivée à Siem Rep, on nous dépose au bon endroit et comme convenu un chauffeur de tuk tuk nous attend.  On s’installe dans un bel hôtel un peu à l’écart du centre (700 m), le New Riverside réservé par M. Seng de L’Europe Guesthouse et grâce à lui nous avons une réduction. Demain Angkor.

samedi 29 janvier 2011

Battambang et ses environs - 29 janvier


Bamboo Train
On a réservé un tuk tuk pour faire le tour des environs. Départ vers 8h15 et on se dirige vers le Bamboo train, on embarque sur une petite plateforme de bambou et c’est un départ. Assez épeurant au début, aucune protection de chaque côté et on sent la vitesse, on regarde avec appréhension les deux rails qui oscillent, vraiment ici les deux rails ne sont pas des parallèles, puis on s’habitue. Au bout d’environ 20 minutes on arrive dans un petit village où de petites filles nous font faire le tour de leur très pauvre village et nous amènent voir leur serpent qu’elles gardent en cage. Une petite boite invite à nourrir le serpent: on laisse 2000 riels, Le retour est encore plus typique, quand on rencontre, un des trains est rapidement mis de côté dans l’herbe pour laisse passer. Le nombre de passagers ou le nombre de bamboo trains qui se suivent déterminent qui cède sa place .Le coût (10$) est un peu prohibitif pour le niveau de vie du pays, mais bon!
Deuxième arrêt près d’un temple bouddhiste où d’étranges oiseaux, ressemblants à des chauves-souris sont pendus au sommet des arbres. De là on se dirige vers un autre temple où plus de 350 marches nous attendent pour aller voir des ruines reconstruites. Des écriteaux mettant en garde du danger des mines anti personnelles si on quitte les sentiers désignés.
On nous amène diner près du dernier temple de la journée, qui est aussi le site des KILLING CAVES. Bonne marche en montant pour rejoindre une grotte; du sommet de celle-ci, les Khmers Rouges jetaient leurs victimes, les rares survivants finissaient par mourir de leurs blessures ou de faim. Aucun secours de personne possible. Près du temple des pièces d’artillerie russe et allemande sont toujours visibles. Tout au long de cette promenade on est au cœur de la campagne profonde cambodgienne. Comme Battambang est la deuxième plus grande ville du pays avec 141,000 habitants on voit que le Cambodge reste une société essentiellement rurale.
Notre chauffeur de tuk-tuk parle un excellent anglais et améliore son français. Il se révèle être un guide très intéressant nous donnant un autre point de vue sur la tragédie cambodgienne. À l’âge de 7 ans il était membre des jeunesses Khmers Rouges, ou de qu’elle chose se rapprochant de ce concept, le matin il chantait des chants de propagande et devait ensuite ramasser tous déchets qui trainaient dans les rues. Les Rouges étaient t’ils verts? Ses frères et sœurs plus âgés étaient séparés de leurs parents, dans des camps de travail pour enfants .Aucun n’y perdit la vie. Dans le période où les Khmers Rouges retraitaient près de la frontière Thaïlandaise la famille regroupée, se sauve des gardes, au risque de mort certaine si quelqu’un dénonce .Le seul objet de valeur encore en leur possession, un plat en argent est abandonné, il plus important de d’emporter du riz.
Ses sentiments envers cette époque restent mélangés: s’il reconnait les horreurs du régime de Pol Pot, il ne peut oublier ce régime était le rempart face aux Américain: pour lui les Vietnamiens sont des envahisseurs qui ont mis en place un gouvernement marxiste fantoche après la chute de Phnom Peng. Il faut savoir que les Nations Unies reconnaissaient toujours le régime de Pol Pot au début des années 1980.
Les raisons du conflit Vietnam-Cambodge ont des racines historiques millénaires; en 1979, des conflits frontaliers où l’exploitation de gisement pétrolier offshore s’ajoute aux différents politiques: le Vietnam est aligné avec l’URSS et le Cambodge avec la Chine, chaque fois que POL POT se paye de petites vacances à Pékin ou y fait une visite diplomatique, le Vietnam attaque. Selon ses dires le nom de POL POT ne veut rien dire en Khmer et serait un acronyme pour : POLiticaly POTential, pour lui et bien des Cambodgiens HO CHI MINH se serait suicidé par injection. Ce qui est certain par tous les témoignages reçues depuis le début de notre voyage, c’est que Vietnamiens et Cambodgiens ne s’aiment pas et ne se font aucune confiance.
Avant le coucher du soleil, petite marche dans Battambang, de veilles maisons coloniales défraichies y sont présentes sur les bords de la rivière qui sépare la ville. On pousse une pointe à l’ancienne gare. L’horloge est arrêtée à 8h02 depuis longtemps et pour toujours? Des ateliers de réparation tous près il ne reste que des bâtiments en ruine maintenant squattés par les plus déshérités.

Photos
Pour Normand

Sur la route de Battambang, 28 janvier


Avec le très extraordinaire proprio de L'Europe Guesthouse
Nous avons décidé de faire un arrêt de deux soirs dans cette petite ville de province, dans le nord-ouest du Cambodge à 290 km de Phnom Penh.
Un minibus doit venir nous chercher à 7h30, et nous conduire au terminus de Capitol Tours, en l’attendant dernière photo et discussions avec le propriétaire de l’hôtel. Si on voit tant de grosses voitures, c’est que les gens sont: bling-bling, le pays avance lentement ,parti de bien bas, monarchie et démocratie avec le même premier ministre depuis 30 ans, tirez en vos propres conclusions….
Dans le trafic infernal du matin, nous partons 15 minutes en retard, et pensions bien manquer notre autobus, mais celui-ci nous attendait au coin d’une rue. On est V.I.P ou on ne l’est pas. Après une heure de circulation débile, d’embouteillage monstre, dans un pays où les lignes et les flèches sur la chaussée sont des ornements décoratifs, on atteint une vitesse de croisière et atteignons les abords de Battambang vers 13h30. À chaque village et 10 fois plutôt qu’une des affiches du Cambodian People’s Party nous rappellent les joies de la démocratie. D’innombrables pancartes avec toujours les trois mêmes veilles faces sont partout, villes et campagnes. Les commandites, il n’y avait rien là…..
On nous débarque dans un terminus à l’écart de notre destination. Petite arnaque pour nous livrer aux mains des chauffeurs de TUK-TUK. Mais on atteint notre hôtel Le Royal, où une belle grand chambre nous attendait.

jeudi 27 janvier 2011

Phnom Penh, 27 janvier


Dernière journée ici, on s’habitue lentement à la circulation locale. Notre rue (#136) un sens unique, deux soirs j’ai compté les véhicules allant dans les deux sens : 65-35, le premier soir et 72-28 hier; pour les motos, c’est 50-50. Si l’Égypte fut jadis infesté de sauterelles, le Sud-Est Asiatique est infesté de motos; elles arrivent en tout temps de tout côté; vivement la Birmanie.
Nous sommes allés au mail Soyra, très moderne et propre, ici on pourrait faire l’épicerie sans se gâter l’appétit, même pour la viande. S’il s’agit du plus riche marché de Phnom Penh (à ce que l’on a vu) c’est rien à côté des centres commerciaux de Bangkok. Tout près le Phsar Thmey Central Market vaut le détour. On poursuit notre route passant devant la statue de Madame Duan Penh fondatrice de Phnom Penh en 1372 selon la légende; puis on contourne le Wat Phnom et nous arrêtons au bureau de poste colonial (1890), en pensant aux nôtres.
Petite folie pour notre dernier soir dans ce qui fut, la perle de l’Indochine Française, souper au restaurant La P’tite France, #8 rue 118, bien.
Pour ce qui est de notre Guesthouse l’Europe Guesthouse 51 rue 136, tél: 855-23 691 8883 email : europeguesthouse@gmail.com ça vaut le détour, le propriétaire M Seng qui a vécu 30 ans en France et parle plusieurs langues est au service de tous ses clients, réservations d’hôtels, bus, visas, conseils et tout ça au prix coutant, c’est un service VIP. Demain nous partons à Battambang pour 2 jours et ensuite Siem Reap pour 6 jours, M. Seng a réservé les billets de bus et les chambres pour nous.
Photos
                           
Vidéo du marché   et de la rue 13                                                          

Killing fields & S21

Aujourd’hui nous avons visité les sites dédiés à la mémoire du génocide Cambodgien. Les mots pour décrire l’horreur ne sont jamais justes; le site: Killing Fields à 18 km de la ville est très sobre mais l’émotion atteint son comble quand on voit que des morceaux de tissus émergent encore du sol. Nous avons une heure pour visiter les lieux, le minibus qui nous amené nous laisse ensuite au site S-21, ancien lycée transformé en camp de torture par les Khmers Rouges. Rien ne peut expliquer pourquoi des enfants deviennent des tortionnaires, pourquoi l’homme est-il si cruel.
Les sites suivants et les photos peuvent donner une idée du drame. Qui sait qu’après leur défaite aux mains des Vietnamiens en 1979, les Khmers Rouges furent réarmés par les Américains?

On peut aussi voir des vidéo sur internet

Camp S21

mardi 25 janvier 2011

Phnom Phen 25 janvier


On retourne souper au Mékong River, 1 rue 18, nourriture et prix corrects, et accès WIFI. Les travailleuses du soir s’installent dans les bars ou accompagnent des touristes en quête de compagnie….
Phnom Peng 25 janvier.
Ce matin pendant notre déjeuner au Nordique, Françoise entre en contact avec sa fille et ses petits-fils. Xavier et Justin sont  impressionnés par la vue des Tuk tuk. On en prend un pour se rendre au Palais Royal et à la pagode d’argent .Très beau site que l’on peut visiter en partie seulement. Tant de richesses dans un pays si pauvre. On y visite la salle du trône et divers bâtiments où s’accumulent ders objets précieux. La pagode d’argent contient un Bouddha en or de 90kg orné de 9,584 diamants. De quoi le peuple peut-il se plaindre? Une belle fresque couvre les murs de l’enceinte. Il y a de la restauration en cours, mais le travail à faire contre l’usure du temps y est colossal, que d’entretien requis pour la gloire de sa majesté et de son peuple. En se promenant dans ses rues si animées, on a peine à se s’imaginer la ville déserte pendant 4 ans, vidée par les Khmers Rouges en avril 75.

Palais royal pagodes

lundi 24 janvier 2011

Phnom Phen 23 - 24 janvier


Phnom Peng - 23 janvier
Une fois installés et reposés, Françoise livre une bataille épique pour passer une vidéo sur ce blog, mais mon impatience vient à bout de sa patience et nous sortons pour le souper. Comme nous sommes sur la rue des Bars, la136, nous voyons comment se vivra la soirée, un petit PAT PONG (rue chaude de Bangkok) .Mais il est encore tôt et tout est assez tranquille. Après le souper dans un resto de la rue du river front, on fait une marche jusqu’au marché de nuit pas loin. Il y a du monde, mais rien à côté des marchés de nuits que nous avons déjà vu .On revient en marchant sur la promenade aménagée au bord de la rivière.
Phnom Peng - 24 janvier
Après un déjeuner buffet (2,75$), on marche vers le musée National. Certes les rues de Phnom Peng sont débiles avec une circulation d’autos, motos, cyclo et TUK-TUK complètement anarchique, (ici un sens unique semble être respecté par les autos et une majorité des motos, on n’en voit constamment à contre sens, mais le tout reste plus facile que Saigon, aucune rue nous semble suicidaire.
Le musée est intéressant avec des œuvres préangkoriennes angkoriennes et coloniales. Le site, avec son jardin intérieur vaut la visite. Pour 3,00$, c’est correct, il faut bien encourager la conservation dans ce pays si pauvre. Nous poursuivons notre marche longeant les murs du palais royal jusqu’la rue des boutiques, la 240, arrêtons prendre un jus de fruit (presque un repas), au ‘THE 240’, puis allons au Monument de l’indépendance Nationale; en revenant on passe à côté du monument de l’Amitié Vietnamienne Cambodgienne (mon œil) du Wat Ounalom et de l’hôtel Bougainvillier. Pour les Wat, on n’en verra assez en Birmanie, on passe notre tour.
On assiste à la présentation d’un film sur la période Khmer Rouge et ses atrocités. Bien fait avec des documents d’archives, ce petit film de 40 minutes sans être l’éloge du roi Norodom Sihanouk ,le présente de façon assez sympathique, compte tenu de son  soutien au Khmers Rouges avant que ce régime ne sombre dans les pires excès. Notre guesthouse est très bien pour le prix (20,00$) mais l’absence De WI FI dans la chambre ne permet pas le soir et le matin d’être sur Skype. Si les draps sont très propres et le mobilier neuf, le matelas est très dur; les murs sont souvent tachés, c’est certes pas la peinture Cachemire.

Voir vidéos dans blog précédent
Photos

dimanche 23 janvier 2011

Repos à Kâmpôt & Phnom Phen 22-23 janvier


Après le déjeuner, Françoise renonce à son cours de cuisine Cambodgienne, il fait horriblement chaud et humide. Elle décide de retourner faire un tour au Club Price (marché local). Qu’il fait chaud dès 10h AM nous revenons nous réfugier à l’air climatisé de note chambre.
On risque une sortie pour aller diner chez Chim’s un resto Cambodgien à clientèle essentiellement occidentale. Un bon repas coûte 5$ pour deux, breuvages compris. On remarque aujourd’hui plus de mendiants unijambistes que d’habitude, conséquence de toutes les mines anti-personnelles qui ont infestées ce pays.
En revenant hésitant toujours entre le bus et le taxi pour gagner Phnom Peng demain, nous sommes informés par un couple d’anglais sympathiques que le trajet en bus n’est pas 3 heures tel que mentionné par le vendeur de billets de bus mais bien plus de 5 heures. Ayant vu ce matin sur Cyberpresse que mes chances de récupérer une bonne partie de mes billes de Norbourg sont bonnes, on opte pour le taxi.
Le très sympathique proprio de notre guesthouse, à qui on mentionnait la chaleur écrasante du jour, nous informe qu’avril est le mois le plus chaud, avant que la mousson vienne rafraichir un peu le temps; septembre serait aussi assez pénible et il ferme 2 semaines ces mois-là.
Ce soir souper au restaurant Rikitikitavi très bon. 16$, bière et pourboire inclus. On mange bien au Cambodge. Mes excuses Messieurs les Cambodgiens, on vient de retrouver mon portefeuille dans l’armoire de notre chambre.



Taxi pour Phnom Penh
Finalement, nous avons réservé la banquette arrière d’un taxi, compromis entre le taxi privé à 35$ et le mini bus de sardines à 3,50$ par personne. Il se pointe en avance et revient nous chercher à 7h30. Belle Camery, cette marque de voiture semble être de loin, la plus populaire au Cambodge. Nous partons et bientôt il embarque en avant une grand-mère et sa petite fille de 2 ans. Correct, on nous avait prévenus. Nouvel arrêt cette fois pour embarquer des paquets dans le coffre, OK, à notre surprise il arrête de nouveau et cette fois un jeune homme se glisse entre le chauffeur et la porte. Celui-ci conduit alors en biais. Il le déposera  dans 5 minutes pensons-nous. Mais non, nous quittons Kâmpôt et prenons la route, surpris et trouvant cette situation pour le moins dangereuse, je tape par deux fois sur l’épaule du jeune pour l’inviter à nous rejoindre sur la banquette arrière.
Chauffeur en chemise blanche!
Il parle un peu anglais, et nous explique que 4 personnes en avant est la norme des taxis Cambodgiens; il a 19 ans étudiant en dentisterie à la demande de son père afin de faire plus de $$$. Il s’attend à un revenu annuel de 2000$, mais il aime ses études. Son père vit à Phnom Penh et sa mère à Kâmpôt. Son père à 60 ans, ses deux parents sont pharmaciens et ils sont 8 enfants. Ici un traitement de canal coûte 10$, 1 implant 100$.
Le frère de Françoise, Bernard, aurait pu faire son année en arrêtant ce taxi: passager supplémentaire sur le siège du conducteur, passagers en avant sans ceinture, conducteur sans permis de taxi, jeune enfant à l’avant sans siège,-pas de permis de transport de marchandises, usage intempestif du klaxon, usage abusif des clignotants, pas de ralentissement dans une zone de construction, passer sur un stop, parler au cellulaire. Notre ami MARC l’aurait certes fait acquitter basé sur les usages du pays. Les minibus hyper bondés, même sur le toit sont la norme.
Parti de Kâmpôt à 8h00, nous atteignons la banlieue de Phnom Penh en deux heures et après 30 minutes dans une circulation infernale on atteint le Europe Guesthouse.
Nous avons pour 2 jours une chambre avec fenêtre, on verra pour la suite. Petite marche le long du River front, douche et petit dodo.
Ecole et marché

samedi 22 janvier 2011

Bokor le 21 janvier

La journée d’hier a très mal finie quand je réalise que j’ai plus mon portefeuille. Perte ou vol? Il contenait 3042, on survivra a cette perte de 3000 riels (0,75$) 22$ USD et 20$ CDN Plus de portefeuille dans mes poches, leçon apprise. J’étais en C… et en TA…. Mais ce matin mon deuil est fait et on part pour notre excursion à Bokor.
Le trekking à faire est difficile pour le vieux moi, beaucoup de montées assez abruptes et après une heure je ne suis plus capable de suivre le rythme. Avec des pauses de plus en plus fréquentes, Françoise qui me tire en avant et un de nos gardes qui pousse à l’arrière j’atteins finalement le sommet au bout de 2h10, en retard de 30 minutes sur la meute. Il y a une dizaine d’années les parents de Françoise aurait attendu comme les autres qu’enfin j’arrive. Au retour, on ne prend pas de chance et revenons en minibus.


Au début des années1900 les Français de Kampot s’ennuyaient de la mère patrie et devaient trouver les étés chauds (38C) et pluvieux. À 42 km s’élevait un sommet de 1079m beaucoup plus frais. D’abord, construire une route: pour la main d’œuvre: les prisonniers et esclaves Cambodgiens ne manquent pas, pour la machinerie requise il y les éléphants. Puis commença la construction d’une station de montagne comprenant hôtel luxueux (casino et salle de bal), église, école et hôpital. De  1920 à 1952 ce fut connu sous le nom de Casino Français. De l’indépendance Cambodgienne jusqu’à la guerre, le site fut connu comme le palais Bokor. Après le passage des Khmers rouges il ne reste que les structures en béton. La visite des lieux reste impressionnante. Pendant l’invasion ou la libération du Cambodge par les Vietnamiens (selon le point de vue) on s’y battait férocement, les Vietnamien dans le palais et les Khmers rouges dans l’église catholique. À l’arrière du site un ravin permettait aux Khmers rouges d’économiser les minutions….
La région devint alors le Parc National de Bokor, il fût vendu récemment à des intérêts Chinois qui y construisent de gros hôtels et, sans respect pour l’environnement sont en voie de terminer la construction d’une route moderne, en faisant sauter la montagne. Si on voit un peu de machinerie lourde plusieurs des cantonniers Cambodgiens travaillent au pic et à la pelle. Les Chinois ne sont là que pour la supervision. L’ouverture du complexe Chinois est prévue fin 2011. Des projets de restauration des lieux historiques sont en cours.
Pour le trek et la visite nous sommes accompagnés d’un guide et de 5-6 gardiens, dont deux avec Kalachnikov en bandoulière, question de nous protéger des ours, sangliers et singes présents dans la forêt. Âgé de 53 ans, notre guide a perdu ses parents et sa sœur aux mains des Khmers rouges, adolescent il transportait les munitions de son père qui lui portait le bazooka. C’est en se réfugiant dans les profondeurs de la montagne et de la jungle qu’Il échappa à la mort. Il a alors 19 ans. Il rejoint ensuite les forces Cambodgiennes et Vietnamiennes et lutte contre les Khmers rouges. Aujourd’hui il dit avoir l’âme en paix face aux Rouges, il en a lui-même tué plusieurs ; mais dans son discours on sent que les bombes de Nixon sur son pays il n’oubliera et ne pardonnera jamais. Le choix entre devenir un criminel Khmer rouge, se joindre à l’armée de l’ennemi ancestral ou mourir de faim, de balles, ou en bas du ravin ne devait pas être facile.

Ajout au 22 janvier:  J'ai trouvé le portefeuille de Richard...
Bokor

jeudi 20 janvier 2011

Kampot


En arrivant à l’hôtel, commence entre Françoise et l’ordi un dur combat impliquant ses photos et le blogue. Heureux temps où Bell avait le monopole avec ses téléphones à cadran noir et sur nos télévisions en noir et blanc on tournait un cadran pour sélectionner un des 4 postes disponibles, pour envoyer un message on le dictait à une secrétaire le prenait en sténo, le dactylographiait puis postait la lettre qui arrivait dans l’autre continent trois semaines plus tard. Maintenant les enveloppes ne servent plus qu’en politique et en construction. (Nostalgie de Richard).


On part visiter Kâmpôt, petite ville coloniale fin XlX du début XX siècle sur le bord d’une rivière les édifices sont défraichis mais contrairement à Kep qui semblait une ville fantôme celle-ci est vivante. Arrêt pour diner au restaurant HAKARI tenu par des Néo-Zélandais. Que fait cette jeune Cambodgienne d’environ 15 ans avec ce grand fanal occidental chauve dans la cinquantaine? Pol Pot l’avait bien dit: la ville corrompt….

On passe par un marché local typique ou j’étouffe littéralement; il y a de tout, légumes, viandes, vêtements, bijoux en or. Petit stop dans un resto cambodgien, pour prendre un shake aux fruits, où Françoise voudrait prendre un cours de cuisine khmère dans 2 jours.

On rentre à l’hôtel, après avoir gagné sa bataille informatique, Françoise communique par Skype avec son ami José. La pizza ici (avec four à bois), au Mea Culpa est supposée être la meilleure du Cambodge, on l’essaie, oui très bonne. On va voir une noce cambodgienne, ils ont réservé une moitié de rue à côté d’un parc, orchestre et tout le kit.

Kampot

mercredi 19 janvier 2011

Kep - Kampot



Nous retournons dîner à La Baraka et regardons les pêcheurs de crabe. On mange un bon plateau de pâtés fromages et salade. Si vous voulez du crabe frais, une jeune fille ou une dame descend de la terrasse arrière du restaurant, fait quelques pas sur la grève rocheuse, une dizaine de pieds dans un pied d’eau, et ramasse à la main les crabes de la cage. Elle les entasse dans un sac de plastique et les amène à la cuisine. Voulez-vous plus frais.
Le soir on essaie un autre restaurant au marché aux crabes: Le TOUCAN, tenu par un Allemand sympathique qui nous l’avait fait visité en après- midi. Très bon et ce soir on n’économise pas de 15$ (vin).
Il nous reste que la facture du Flamboyant, petits déjeuners inclus comme a dit le proprio, ou chargés comme plusieurs disent? Eh oui, on doit payer nos déjeuners, 5 $ par personne. On recommande quand même Le Flamboyant mais Françoise donne l’heure juste sur Trip Advisor.
Kâmpôt.
Notre taxi nous dépose au MEA CULPA de Kâmpôt pour 12 $, tel que convenu.
Premières impressions accueil et chambres excellentes dans un petit coin tranquille de Kâmpôt près des attractions. Nous réservons une excursion pour le parc national Bokor demain, départ: 8h00, retour 18h (5 heures de marche).

Le plus difficile


Pendant notre voyage on savait que l’on aurait des désagréments mais le plus difficile est de ne pas voir nos familles pour 6 mois, donc avant de partir on a fait le plein d’amour de nos enfants et petits-enfants.
J’ai 2 filles, 2 gendres et 6 petits-enfants, Richard à 2 filles, 1 garçon, 1 gendre, une belle fille et 4 petits-enfants. On savait très bien que l’on trouverait la séparation difficile mais grâce à Skype on peut se voir et se parler.
Ce matin j’ai parlé à mes 2 filles en direct, je pouvais montrer à mes petits-enfants où nous étions, le jardin, les fruits dans les arbres, Richard dans la piscine, ils pouvaient même entendre les oiseaux, maintenant ils savent qu’il n’y a pas de neige dans ce pays, que l’on est très loin, on se faisait des bye bye, je ne pouvais pas les toucher mais presque…. 

mardi 18 janvier 2011

Au temps béni des colonies




Marche dans Kep, petite ville très tranquille. Pour comprendre cette ville, il faut se l’imaginer au temps des colonies françaises, avant l’indépendance et les Khmers rouges.
Belles villas détruites dont il ne reste que la charpente en béton, ayant été brulées par les Khmers rouges. Aujourd’hui plusieurs sont squattées, mais la rénovation commence, dans 10 ans le retour au passé sera complet, peut-être; car rien ne bouge vite au Cambodge, faible productivité et corruption; mais peut-on demander plus à un peuple massacré et exterminé au quart, où porter des lunettes et avoir un stylo dans sa poche était un crime punissable de mort. Peut-on leur demander plus que de sourire et de vivre.
En marchant dans les petites rues de Kep, on réalise que ce qu’on avait pris pour des bœufs en venant sont en fait des vaches maigres.
Nous avons diné au Breezes, un bon spaghetti au fruit de mer où il y avait plus de crabe que dans notre repas de la veille, souper à La Baraka, petit bar-resto dans le marché aux crabes tenu par un français. Beaucoup de nos informations sur le Cambodge viennent de lui.
Le salaire d’un ouvrier ou d’un policier est d’environ 40$ par mois, aux policiers on dit: vous avez un uniforme… les postes de lieutenant et de capitaine s’achètent et doivent donc se rentabiliser… si vous avez un problème vaut mieux régler au bas niveau.
Un chauffeur de camion avec une charge excessive, ralentira devant un policier et lui tendra des billets, ici pas besoin d’enveloppes brunes. Pour un permis de construction on a le choix entre 100$ à la police locale ou 200$ à un ami du gouverneur qui nous remettra un petit mot et fini les problèmes avec les policiers.
Au Cambodge l’électricité est très chère (10 fois plus qu’aux États-Unis), dans la région de Kep elle vient du Vietnam et les interruptions sont fréquentes; ailleurs c’est surtout des groupes électrogènes désuets. La mafia de l’électricité ne veut rien savoir d’une centrale qui viendrait jouer dans leur petit commerce.
Ici un gros hôtel est en construction depuis 6 ans .Des Chinois en sont propriétaires et ont eu plusieurs difficultés avec les permis. Est-ce que l’on manque d’enveloppes brunes en Chine?
Ici si vous achetez un terrain et qu’il n’est pas clôturé en 2 ans, l’État peut le reprendre. Cela explique tous ces grands terrains avec de belles clôtures en pierre et aucune construction.
Le Paradis à KEP
C’est ainsi que se décrit notre hôtel Le Flamboyant. Ce matin nous avons enfin pu parler au gérant qui après s’être difficilement exprimé en anglais nous conversa dans un français très acceptable. Il sera ici demain à 10h pour qu’on paye notre facture, il nous a réservé un hôtel à Kâmpôt et un taxi pour demain.
Kep

Arrivée au Cambodge


On va remettre nos passeports et 50 $ à la "madame". Sur certains sites on la traite de voleuse, on dit qu’elle aurait fui la police de Saigon pour s’établir à HA TIEN, personnellement, nous n’avons rien à redire de ces services, mais à l’entendre parler, vietnamien, anglais ou français parisien, c’est une vraie BOSS.
En attendant l’autobus pour 12h30, on épuise nos derniers milliers de dongs, départ vers 13h15 pour le Cambodge.
Tout juste avant le départ, une jeune Vietnamienne quitte affectueusement une dame dans la cinquantaine qui se rend à Sihanoukville pour la troisième fois en 3 ans. Tourisme sexuel?

 À l’arrivée à la frontière on doit descendre de l’autobus pour se diriger à pied à la douane vietnamienne. Là après que trois officiers aient examiné et tamponné nos passeports on nous les remet enfin. Ouf !
Puis on remonte dans le bus, et débarquons un peu plus loin pour les contrôles cambodgiens. On remplit un document que l’on remet avec nos passeports, ils sont 3-4 à les regarder et finalement nous les remettre avec le visa cambodgien. Deux autres documents sont à remplir, le premier pour le docteur qui fera un examen médical complet. Un lépreux cancéreux, atteint du VIH en phase terminale aurait passé cet examen sans problème, l’examen consiste à donner 5 $ par personne. Puis un dernier kiosque où on attache notre permission de sortie à notre passeport. Nous sommes au Cambodge et l’autobus poursuit sa route sur un chemin de terre dans la campagne. Les passagers pour Phong Penh descendent du bus, pour s’entasser dans un autre, et on poursuit notre route sur une voie asphaltée pour KEP.
Le guide dans le bus, à la demande de Françoise, nous cherche une chambre à KEP. Après quelques téléphones il nous conseille Le Flamboyant. À l’arrivée au terminus de KEP, il nous demande de rester dans le bus, ils vont venir nous reconduire directement à notre hôtel. À l’arrivée, on nous attend et nous conduit directement à un joli bungalow, quelques instants après on nous amène deux jus de fruits.


Avant de s’installer, on aimerait passer à la réception pour s’enregistrer et confirmer le prix que l’on nous a donné dans l’autobus. Point de réception à l’horizon, ni autre touriste, les employées près du restaurant veulent bien nous aider, mais la barrière de la langue est infranchissable. Devant notre désarroi ils appellent par cellulaire un homme comprenant et parlant 3 mots d’anglais, maïs toujours pas moyen de se faire comprendre. Ils veulent vraiment aider, et font un autre appel, cette fois l’anglais du monsieur est très bon et son français parfait; pas besoin de s’enregistrer et le prix est bien 40 $, petit déjeuner inclus. Une belle piscine m’attend et on commence à relaxer.
Pour souper, au restaurant de l’hôtel, nous sommes les seuls clients; on nous monte un menu inscrit sur une ardoise, le choix offert est du crabe, la spécialité de la place. Impossible de penser à demander autre chose compte tenu de la barrière de la langue. Après un délicieux plat de petites tomates tranchées, on nous amène un petit crabe avec du riz, très bon malgré le travail requis pour une parcelle de crabe. Plateau de fruit succulent pour finir.
Douanes du Cambodge par Ha Tien