samedi 29 janvier 2011

Battambang et ses environs - 29 janvier


Bamboo Train
On a réservé un tuk tuk pour faire le tour des environs. Départ vers 8h15 et on se dirige vers le Bamboo train, on embarque sur une petite plateforme de bambou et c’est un départ. Assez épeurant au début, aucune protection de chaque côté et on sent la vitesse, on regarde avec appréhension les deux rails qui oscillent, vraiment ici les deux rails ne sont pas des parallèles, puis on s’habitue. Au bout d’environ 20 minutes on arrive dans un petit village où de petites filles nous font faire le tour de leur très pauvre village et nous amènent voir leur serpent qu’elles gardent en cage. Une petite boite invite à nourrir le serpent: on laisse 2000 riels, Le retour est encore plus typique, quand on rencontre, un des trains est rapidement mis de côté dans l’herbe pour laisse passer. Le nombre de passagers ou le nombre de bamboo trains qui se suivent déterminent qui cède sa place .Le coût (10$) est un peu prohibitif pour le niveau de vie du pays, mais bon!
Deuxième arrêt près d’un temple bouddhiste où d’étranges oiseaux, ressemblants à des chauves-souris sont pendus au sommet des arbres. De là on se dirige vers un autre temple où plus de 350 marches nous attendent pour aller voir des ruines reconstruites. Des écriteaux mettant en garde du danger des mines anti personnelles si on quitte les sentiers désignés.
On nous amène diner près du dernier temple de la journée, qui est aussi le site des KILLING CAVES. Bonne marche en montant pour rejoindre une grotte; du sommet de celle-ci, les Khmers Rouges jetaient leurs victimes, les rares survivants finissaient par mourir de leurs blessures ou de faim. Aucun secours de personne possible. Près du temple des pièces d’artillerie russe et allemande sont toujours visibles. Tout au long de cette promenade on est au cœur de la campagne profonde cambodgienne. Comme Battambang est la deuxième plus grande ville du pays avec 141,000 habitants on voit que le Cambodge reste une société essentiellement rurale.
Notre chauffeur de tuk-tuk parle un excellent anglais et améliore son français. Il se révèle être un guide très intéressant nous donnant un autre point de vue sur la tragédie cambodgienne. À l’âge de 7 ans il était membre des jeunesses Khmers Rouges, ou de qu’elle chose se rapprochant de ce concept, le matin il chantait des chants de propagande et devait ensuite ramasser tous déchets qui trainaient dans les rues. Les Rouges étaient t’ils verts? Ses frères et sœurs plus âgés étaient séparés de leurs parents, dans des camps de travail pour enfants .Aucun n’y perdit la vie. Dans le période où les Khmers Rouges retraitaient près de la frontière Thaïlandaise la famille regroupée, se sauve des gardes, au risque de mort certaine si quelqu’un dénonce .Le seul objet de valeur encore en leur possession, un plat en argent est abandonné, il plus important de d’emporter du riz.
Ses sentiments envers cette époque restent mélangés: s’il reconnait les horreurs du régime de Pol Pot, il ne peut oublier ce régime était le rempart face aux Américain: pour lui les Vietnamiens sont des envahisseurs qui ont mis en place un gouvernement marxiste fantoche après la chute de Phnom Peng. Il faut savoir que les Nations Unies reconnaissaient toujours le régime de Pol Pot au début des années 1980.
Les raisons du conflit Vietnam-Cambodge ont des racines historiques millénaires; en 1979, des conflits frontaliers où l’exploitation de gisement pétrolier offshore s’ajoute aux différents politiques: le Vietnam est aligné avec l’URSS et le Cambodge avec la Chine, chaque fois que POL POT se paye de petites vacances à Pékin ou y fait une visite diplomatique, le Vietnam attaque. Selon ses dires le nom de POL POT ne veut rien dire en Khmer et serait un acronyme pour : POLiticaly POTential, pour lui et bien des Cambodgiens HO CHI MINH se serait suicidé par injection. Ce qui est certain par tous les témoignages reçues depuis le début de notre voyage, c’est que Vietnamiens et Cambodgiens ne s’aiment pas et ne se font aucune confiance.
Avant le coucher du soleil, petite marche dans Battambang, de veilles maisons coloniales défraichies y sont présentes sur les bords de la rivière qui sépare la ville. On pousse une pointe à l’ancienne gare. L’horloge est arrêtée à 8h02 depuis longtemps et pour toujours? Des ateliers de réparation tous près il ne reste que des bâtiments en ruine maintenant squattés par les plus déshérités.

Photos
Pour Normand

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