mardi 18 janvier 2011

Au temps béni des colonies




Marche dans Kep, petite ville très tranquille. Pour comprendre cette ville, il faut se l’imaginer au temps des colonies françaises, avant l’indépendance et les Khmers rouges.
Belles villas détruites dont il ne reste que la charpente en béton, ayant été brulées par les Khmers rouges. Aujourd’hui plusieurs sont squattées, mais la rénovation commence, dans 10 ans le retour au passé sera complet, peut-être; car rien ne bouge vite au Cambodge, faible productivité et corruption; mais peut-on demander plus à un peuple massacré et exterminé au quart, où porter des lunettes et avoir un stylo dans sa poche était un crime punissable de mort. Peut-on leur demander plus que de sourire et de vivre.
En marchant dans les petites rues de Kep, on réalise que ce qu’on avait pris pour des bœufs en venant sont en fait des vaches maigres.
Nous avons diné au Breezes, un bon spaghetti au fruit de mer où il y avait plus de crabe que dans notre repas de la veille, souper à La Baraka, petit bar-resto dans le marché aux crabes tenu par un français. Beaucoup de nos informations sur le Cambodge viennent de lui.
Le salaire d’un ouvrier ou d’un policier est d’environ 40$ par mois, aux policiers on dit: vous avez un uniforme… les postes de lieutenant et de capitaine s’achètent et doivent donc se rentabiliser… si vous avez un problème vaut mieux régler au bas niveau.
Un chauffeur de camion avec une charge excessive, ralentira devant un policier et lui tendra des billets, ici pas besoin d’enveloppes brunes. Pour un permis de construction on a le choix entre 100$ à la police locale ou 200$ à un ami du gouverneur qui nous remettra un petit mot et fini les problèmes avec les policiers.
Au Cambodge l’électricité est très chère (10 fois plus qu’aux États-Unis), dans la région de Kep elle vient du Vietnam et les interruptions sont fréquentes; ailleurs c’est surtout des groupes électrogènes désuets. La mafia de l’électricité ne veut rien savoir d’une centrale qui viendrait jouer dans leur petit commerce.
Ici un gros hôtel est en construction depuis 6 ans .Des Chinois en sont propriétaires et ont eu plusieurs difficultés avec les permis. Est-ce que l’on manque d’enveloppes brunes en Chine?
Ici si vous achetez un terrain et qu’il n’est pas clôturé en 2 ans, l’État peut le reprendre. Cela explique tous ces grands terrains avec de belles clôtures en pierre et aucune construction.
Le Paradis à KEP
C’est ainsi que se décrit notre hôtel Le Flamboyant. Ce matin nous avons enfin pu parler au gérant qui après s’être difficilement exprimé en anglais nous conversa dans un français très acceptable. Il sera ici demain à 10h pour qu’on paye notre facture, il nous a réservé un hôtel à Kâmpôt et un taxi pour demain.
Kep

1 commentaire:

Manon a dit…

Tout bon voyage qui se respecte doit avoir une vache ! C'est qu'elle a fière allure la vache cambodgienne, elle a un petit coté brune Suisse dans la palette de gris ! Mais je dois avouer que les plus belles vaches à cloche sont dans le 8e rang du coin de pays de Françoise !