vendredi 24 février 2012

Cordoba, le 23 février

On ne peut passer sous silence le terrible accident de train survenu hier à Buenos Aires, (50 morts et plus de 700 blessés); en Argentine depuis 7 semaines et ayant passé 4 semaines dans cette ville, nous sommes touchés, surtout que nous avons voyagés dans un de ces trains de banlieue et avons constaté l’état lamentable de leur entretien intérieur; de là à penser que l’entretien mécanique laisse aussi à désirer, il n’y a qu’un pas. Laissons l’enquête se faire mais les compagnies privées qui possèdent ces trains doivent composer avec des prix de transport ridiculement bas et faire des profits, alors à chacun de tirer ses conclusions. On trouvera bien un petit coupable quelque part, mais la grande cause c’est l’économie lamentable du pays.

 

Aujourd’hui nous avons visité le musée de la Mémoire. En plein cœur du centre-ville; entre 1974 et 1982 un centre de détention, de torture et d’extermination y tenait place. «Aqui funcionada brigada antiquerilleros del departamendo informaciones D-2»

Valait mieux ne pas tomber dans les pattes de Gomez Miquel Angel, alias Gato, qui fut condamné à perpète pour ses crimes sous le régime militaire.
De nombreux albums de famille nous font revivre le drame personnel de quelque unes des victimes du régime.
Comme Cuanda Rosa disparue en avril 76 et dont les restes furent remis à sa famille en 1998.
Comme Silvania Parodi, née en 1955, adepte de natation. Arrêtée le 26 mars 1976 enceinte de 6 mois, sa famille a su que l’enfant est né, mais n’as plus jamais eu de nouvelles ni de leur fille ni de l’enfant.
Très touché par le cas de Alicia Raquel D’ambra, née le 27 février 1955, elle a fait ses études à l’alliance française d’Alta Gracia (ville que nous avons visité et où le Che a vécu) elle fut arrêtée, mais s’est échappée avec 25 autres détenues le 24 mars 1975 de la prison du Bon Pasteur à Cordoba, elle est à nouveau disparue à jamais à Alta Gracia le 12 juillet 1976. NUNCA MAS.
Si ce sont surtout les jeunes et les étudiants qui furent cible de la dictature militaire, nul n’était à l’abri, des hommes de 50 ans, des médecins, des pilotes d’avions, des commerçants.
Au cours de cette période, une censure extrême  sévissait. Les ouvrages PROHIBIDO, allait de la version Cubaine du Capital, au Petit Prince en passant par des livres d’enfants et l’almanach.
Qui se plaint de nos gouvernements corrompus...
Quand les généraux de la junte militaire, ont sentis le tapis du pouvoir glisser, ils ont lancé l’invasion des Islas Maldivas pour relancer leur popularité, rien de mieux qu’une petite guerre pour regrouper le peuple sous son gouvernement. Est-ce la stratégie de Christina qui ferait mieux de s’occuper de la crise des transports que de relancer les utopies nationales.

«Cuando la patria esta en peligro, todo esta permito excepto no defenderla.»

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