mardi 21 février 2012

Cordoba Negra, le 21 février

En revenant d’Alta Gracia nous arrêtons à l’hôtel le temps de prendre une douche et repartir pour une visite guidée «Cordoba Negra», pendant 2 heures nous écoutons un guide (en espagnol) heureusement, il parle très bien donc je peux comprendre presque tout. En plus c’est le Carnaval, donc nous assistons à des danses, on dirait l’Afrique.

Notre guide nous parle du temps ou les hollandais embarquaient plus de 800 Africains sur les bateaux et ensuite les Portugais 300 par bateau mais bien entendu lorsque le bateau arrivait plusieurs étaient morts. Avant le débarquement on faisait tout pour que les esclaves paraissent jeunes, mais un médecin était sur la place pour examiner. On leur donnait un prénom, leur nom de famille allait venir avec l’acheteur.

À Cordoba 2 hommes avaient un permis pour faire le «commerce» des esclaves, une femme enceinte valait plus qu’une qui ne l’était pas, un jeune plus qu’un vieux, etc.  Les esclaves étaient mieux dans une communauté religieuse ou dans une famille, beaucoup sont morts dans les mines ou en faisant des travaux forcés.
Les esclaves faisaient partie de l’inventaire de la famille, ou de la communauté religieuse, donc on pouvait les vendre, les échanger, les donner. Lorsqu’un homme esclave d’une famille voulait marier une femme esclave de la même famille, pas de problème, ils allaient avoir des enfants, donc d’autres esclaves, mais si l’homme voulait marier une femme d’une autre famille, il devait l’acheter, donc travailler en double, un travail gratuit pour la famille et un autre travail pour acheter sa future femme, c’était la même chose pour avoir une liberté. Il y avait aussi des fugitifs qui allaient à Buenos Aires.
Une différence avec les Jésuites, ils n’obligeaient pas les esclaves à parler l’espagnol et ne les changeaient pas de noms. Les Jésuites apprenaient les dialectes des esclaves, donnaient un peu d’argent aux esclaves et bien entendu les évangélisaient. Les Franciscains n’aimaient pas ça et la relation entre eux n’était pas bonne.
Pour ce qui est des femmes à l’époque, les familles voulaient les marier mais devaient payer une dot, si la famille n’avait pas assez d’argent; il restait, la communauté religieuse, la dot était moins dispendieuse, mais elle devait être de sang pur, écouter la supérieure et son confesseur, etc.. la communauté religieuse avait beaucoup d’esclaves car bien souvent la dot était payée en esclaves. À Cordoba les sœurs avaient plus de 300 esclaves mais on ne sait pas pourquoi, un jour tous les esclaves sont devenus libres, on pense que c’était trop dispendieux de faire vivre les esclaves.
En 1840 il y avait beaucoup plus de noirs que de blancs à Cordoba, après on arrêta de faire le recensement des noirs, pourquoi aujourd’hui on ne voit pas beaucoup de noirs: les hommes noirs furent en première ligne lors des guerres et les femmes servirent de maitresses à bien des hommes blancs, il y avait aussi des mariages entre noirs et blancs. On dit que dans le métissage la première chose qui disparait c’est la couleur.

Aujourd’hui on tente de rétablir les faits, mais c’e n’est pas facile pour beaucoup d’Argentins de dire que peut-être ils descendent des noirs.

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