On part en excursion pour la journée. L’histoire de la
première estancia visitée est intéressante car elle s’étend sur 3 grandes
périodes historiques. De 1671 à 1767 elle était sous le contrôle des Jésuites.
La spécialité de ce domaine était l’élevage de mules destinées aux mines de
Potosi en Bolivie. Les estancias furent le moyen trouvé par les Jésuites pour
supporter leur effort d’éducation à Cordoba, elles étaient le moyen de financer
leurs œuvres. Mais comme le Vatican demandait un fort pourcentage des revenus
ecclésiastiques, les Jésuites ont peut-être été les fondateurs de la
comptabilité créative, les cartes géographiques servaient entre autres de
subterfuges.
À la période de la guerre d’indépendance le domaine servit
autant de lieu de rencontre des généraux rebelles à la couronne espagnole qu’à
la fabrication d’armes blanches. Puis vers 1878 elle servit de gite aux
nombreux immigrants italiens arrivant dans la région (plus de 800,000 pour
l’ensemble du pays vers la fin du XIX).
Dans la deuxième estancia visitée, qui elle se spécialisait
dans la fabrication du vin et qui fut l’endroit d’origine des premières
exportations de vin vers l’Europe, on retrouve un résume de l’histoire de La
Compagnie de Jésus. Crée en 1540 pour lutter contre la Réforme, elle se
développa rapidement dans la région de Cordoba avec la première université en
1610. Mais les Jésuites près du peuple, des indigènes et des esclaves n’avaient
pas que des amis et furent entre autres accusés de pélagianisme et expulsés des
terres espagnoles en 1767.
Les expositions d’objets religieux ne surprennent pas, que
de richesses accumulées à ce titre, mais même dans les temps anciens, les
indigènes mettaient l’art au service de la religion du Jaguar.
On continue notre tournée dans un bureau de poste, ou arrêt
de diligence qui se trouve sur la route CAMINO REAL, entre Cordoba et Lima en
passant par les mines d’or de Potosi.
Puis on arrête à un mémorial de 9 victimes de la guerre
civile de 1835, dont un jeune de 12 ans qui servait d’avant-garde à l’avance de
ses troupes.
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