Myanmar, Mrauk-U, 11 février

Quatre heures, la nuit

Non Michel, si je me réveille si tôt c’est que notre avion d’Air Bagan a été annulé et que notre vol avec Air Mandalay est beaucoup plus tôt, nous avons un gros 3-4 heures de bateau pour rejoindre Sittwe. Il ne fait pas froid, il fait fret!, Il fait noir, pas d’électricité dans ce coin. Bien emmitouflés dans des couvertes nous redescendons la rivière.

Comme sécurité maritime, le ciel étoilé, une lampe de poche et parfois une cloche indiquent notre présence sur le fleuve. Ce matin c’est Ben Hur que nous croisons, il est toujours galérien sur une pirogue, il doit commencer à avoir hâte d’être réincarné en crapaud.

Après un arrêt chez notre guide, où nous rencontrons, épouse, petite fille de 3 mois, sœur, père et mère, et une visite du marché local nous rejoignons l’aéroport. À l’entrée comme à la sortie, si le contrôle des bagages est réduit à sa plus simple expression, un contrôle des passeports est effectué; on enregistre manuellement dans un cahier ceux qui arrivent et qui sortent de ce coin de pays. Les ordis n’ont pas encore contaminé ce coin du monde et ainsi on crée de l’emploi.

Si vous vous inquiétiez de qui est arrivé à l’infâme Nathan, après 3000 ans de réincarnation sous forme de scorpions et de couleuvres, nous l’avons aperçu montant et descendant le dernier de l’avion sous bonne escorte militaire, devait-il rendre des comptes au pharaon?

Note sur notre guide: extrêmement gentil, serviable, répondant toujours à nos questions, nous sert d’interprète, ouvert et réaliste sur son pays et sa région.

Panne de courant à l’hôtel Central, on va chercher 328,000 kyats à la réception, soit 328 billets de 1000 kyats, la plus grosse dénomination dans le pays (1,22 USD).

Puis on retourne souper au restaurant Zawghi House CAFÉ, tout près. Demain départ pour Mandalay.

Sittwe 2